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"Leurs enfants après eux" de Nicolas Mathieu adapté au cinéma : “ Tout ça m’a secoué à un point difficilement imaginable.”

  • Hugo Lafont
  • 3 déc. 2024
  • 12 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 déc. 2024

Alors que « Leurs enfants après eux » s’apprête à illuminer les écrans dès demain, Nicolas Mathieu revient sur l’adaptation de son roman couronné par le prix Goncourt. Dans cette interview exclusive, il partage ses impressions sur le film, le travail des réalisateurs et les émotions de voir ses personnages s’incarner à l’écran. Entre son expérience d’écrivain face au cinéma et son regard sur cette réinvention de son œuvre, l’auteur se livre avec sensibilité sur ce dialogue entre littérature et septième art.


© Photo Hannah Assouline


Votre roman Leurs enfants après eux, qui a remporté le prix Goncourt en 2018, est adapté au cinéma par Ludovic et Zoran Boukherma…  Racontez-nous la naissance du projet… Comment ça s’est fait ? 


Au départ, dès 2018, il y avait pas mal de gens qui s’étaient intéressés au livre et qui avaient émis des propositions pour en faire l’adaptation. Parmi eux, j’ai été contacté entre autres par Gilles Lellouche, qui avait au départ le projet de le réaliser. Ce qu’il avait compris du livre m’avait beaucoup séduit, il souhaitait rendre à l’écran une grande fresque sociale et intime sur l’adolescence. Il voyait les choses en grand. Ça a pris pas mal de temps avant que les choses avancent, il était totalement occupé dans le développement de l’Amour Ouf, donc on a fini par me présenter les frères Boukherma qu’il avait dénichés lui-même. C’est Gilles qui a eu l’idée de les mettre sur le projet. Il était certain qu’ils pouvaient s’en porter garants car, déjà dans Teddy, il y avait beaucoup de choses analogues à ce qu’on voit dans Leurs enfants après eux. Je les ai donc rencontré et ils m’ont convaincu. Leur manière de portraiturer la jeunesse, leur certain goût de l’Amérique… Leur vision me convenait parfaitement. Ce que je veux dire, c’est que le regard que j’ai porté sur l’Est de la France passe peut-être davantage par Steinbeck que par Zola en réalité. Plus par Springsteen que par Maupassant. Ils l'ont compris. 


Il me semble pourtant que vous n’avez nullement participé au processus d’adaptation, pourquoi avoir fait un tel choix ?


Je n’y ai pas du tout participé, pour la simple et bonne raison que je voulais écrire des livres ! Et le cinéma prend énormément de temps. Au départ, j’ai dit non parce que je voulais écrire Connemara, et le Goncourt en 2018 en soi c’était un peu un rapt, j’ai été emporté dans une vie tellement différente que je me suis demandé sur le coup si j’arriverai à nouveau à écrire ! Et écrire a toujours été ma priorité, aujourd’hui plus que jamais. Je suis tellement sollicité que de rester concentré sur l’essentiel - écrire des livres - ça n’est pas toujours évident. Donc je n’ai simplement pas participé parce que je voulais écrire des livres. Et je préférais par ailleurs qu’ils réalisent un film infidèle qu’un mauvais film loyal à 100% ! Je ne souhaitais pas tant que le film respecte parfaitement le livre, mais qu’il soit simplement un bon film, tout en restant fidèle à l’esprit de ce que nous avions imaginé du roman. 


Et quelle a été justement votre réaction en découvrant le film pour la première fois ? 


Déjà, j’avais un peu la frousse. On se demande si ça va marcher, on était tous un peu flippés… Puis progressivement, c’est une grande satisfaction qui vient. Une émotion croissante très forte. Ça m’a rappelé ma jeunesse, tout ce que j’ai mis d’intime dans le livre, la relation avec le père, les lieux où j’ai traîné mes guêtres… Tout ça m’a secoué à un point difficilement imaginable. Le film dit vraiment quelque chose des rapports humains et du temps qui passe, des choses avec lesquelles j’en ai pas fini. Je continue à écrire là-dessus. Donc, j’ai été totalement bouleversé. Il y aussi le côté politique et collectif du film qui m’a marqué : la scène du 14 juillet avec « Que je t’aime » et avec tout le monde qui regarde dans la même direction vers le feu d’artifice, et la coupe du monde… Ce sont intimement des choses qui me bouleversent. Vous savez, pour moi ce livre - et même tous mes livres - c’est ça : c’est essayer de montrer ce qu’il peut y avoir de noble et d’héroïque dans des choses qui a priori ne le sont pas. Le film parvient à retranscrire cette intention et met à l’écran ce qui me touche profondément. J’ai deux-trois fixettes et je creuse mon sillon ! On peut l’illustrer ainsi : pourquoi, quand je roule à tombeaux ouverts sur l’autoroute en écoutant Phil Collins, j’ai soudain envie de pleurer ? Ce sont ces choses-là dont j’ai envie de parler. J’ai envie de rendre au prosaïque et au quotidien toute leur grandeur. 


Vous aviez en effet déjà dit, et ce sont des paroles qui m’ont beaucoup marqué, que votre obsession se résumait bien au temps qui passe. Que c’était un leitmotiv de la plupart des écrivains…


Pas de tous les écrivains sans doute, mais ça me semble effectivement être une obsession assez répandue ! Dans tous mes livres, j’essaye d’inventer des petits dispositifs pour rendre compte du temps qui passe, et c’est particulièrement frappant dans Leurs enfants après eux avec l’utilisation des ellipses. Dans Connemara par contre, l’usage du présent dans certains chapitres, et du passé pour d’autres, montre deux rapports  différents au temps : l’enfance des personnages est vécue au présent, dans une forme d’immédiateté et d’infini des possibles, et leur âge adulte est écrit au passé, lourd de casseroles, infusé par un début de mélancolie. Ce que le temps nous fait, à nous, à nos corps, aux gens qu’on aime, à nos histoires… C’est ce qui me hante.


Et quels ont été selon vous les principaux défis de l’adaptation de votre roman à l’écran ? 


Le premier, c’était sans doute de ne pas tomber dans quelque chose de misérabiliste. Il y a eu pas mal de commentaires et de lectures sur le livre qui étaient de cet ordre-là, et ils sont un peu à côté de la plaque. Les gens que je décris ne vivent pas dans la misère, leurs vies valent le coup, leur appétit d’exister est absolument immense ! Je suis toujours surpris qu’on puisse interpréter le livre ainsi. Le second, c’était de respecter la structure, de lier les quatre étés sans que ça fasse ampoulé et que l’unité de l’ensemble laisse place à un enchaînement de chroniques. Il fallait que le récit tire tous les wagons en dépit des ruptures et des coupures. Et enfin, comme le livre, il était nécessaire au fur et à mesure de la narration que l’histoire gagne un peu en subtilité. On parle quand même au début d’un garçon qui tombe amoureux d’une fille et qui se fait voler sa moto par un gamin de la ZUP ! Si on le prend comme ça, ça ne semble pas terrible, mais justement, plus on s’intéresse aux personnages, plus on découvre des couches de sens, on rentre dans l’intériorité des vies, on s’identifie  à chacun tour à tour… Et le film rend finalement bien compte de tout ça.


Parlons justement des personnages principaux, Anthony, Steph et Hacine. Leur humanité complexe, portée au diapason d’une adolescence exacerbant plus que jamais les désirs et passions, a beaucoup contribué à la substance et à l’identification des lecteurs au roman. Comment avez-vous trouvé les acteurs qui les incarnent ? Vous semblent-ils à l’image des personnages sur papiers que vous aviez créés ? 


Pas exactement, c’est-à-dire que concernant Anthony (interprété par Paul Kircher), l’acteur me semble bien plus beau que le Anthony du livre ! Il avait un côté plus bas du front et butor… Et il n’y avait sans doute pas cette grâce et cette noblesse chez Hacine (Sayyid El Alami) ! Donc il y a des écarts, mais ça ne me dérange aucunement. Ce qui compte, c’est que ça marche. N’étant jamais allé relire mes livres, Paul Kircher s’est maintenant intercalé entre moi et le personnage de base. Quand je vois Anthony, je vois Paul désormais, donc ça doit vouloir dire que c’est réussi ! L’évolution des personnages à travers les années est aussi parfaitement maîtrisée, tu vois à quel point ils grandissent et prennent en force. 


Vous qui disiez justement que vous aimiez bien le fait qu’il y ait une différence entre le livre et le film, ce dernier semble laisser un peu de côté le versant déterministe et naturaliste du roman au profit d’un portrait flamboyant de l’adolescence. Que pensez-vous de cette direction et de cette prise de partie ?


Je pense quand même que la notion du déterminisme reste prégnante dans le film… Ça n’est certes pas le fin mot de l’histoire, mais ça ne l’est pas vraiment non plus dans le roman. La symbolique à garder de la fin - pour le film comme pour le roman - c’est que la route continue ! Il y a eu quatre ou cinq adaptations théâtrales de Leurs enfants après eux, et chacune avait des partis pris très différents : plus ou moins politique, plus ou moins sur l’éveil des sens… Et je pense que pour les frères Boukherma, vu l’âge qu’ils ont, le cinéma qu’ils font et ce qu’ils avaient envie de faire, il était certain que ça allait pencher vers la fureur de vivre. Et c’est très bien comme ça. Je préfère sincèrement que le film soit tel qu’il est plutôt qu’un brûlot politique dénonciateur. Il y a bien sûr un contenu politique dans tous mes livres, ils disent des choses sur le fonctionnement social, mais alors s’il y a bien quelque chose que je ne fais pas, c’est des livres militants ou démonstratifs. 


C’est ce qui rend vos livres d’autant plus attachants d’ailleurs, ils se concentrent davantage sur les individus que sur les idées. 


Peut-être oui ! Et de toute façon, il faut se méfier des idées. Un livre ou un film à thèse, c’est certainement ce qu’il y a de pire ! 


Votre roman repose aussi beaucoup sur les silences, les non-dits, et les tensions implicites - et ce souvent avant un déchaînement de passions. Pensez-vous que cela peut être rendu aussi efficacement à l’écran ? 


Je ne pense pas.  Le cinéma est incapable de faire certaines choses que la littérature fait, et à l’inverse, la littérature est incapable de faire certaines choses que seul le cinéma réussit. Chaque médium a des capacités propres et des outils qui lui appartiennent. Le cinéma peut filmer un visage et nous émouvoir, en littérature c’est beaucoup plus dur, mais nous on pourra dire ce qu’il se passe derrière ce visage, ce que le personnage brasse dans la poitrine. On peut vite faire une plongée dans son histoire, dans sa psyché, on peut faire des montées en généralité très rapides, du commentaire… On peut faire tout ça, et que ça soit lourdingue ou non, le cinéma a beaucoup plus de mal. En revanche, il peut montrer un plan large des hauts fourneaux et la beauté est immédiate. Moi, il va me falloir deux pages pour que ça soit beau ! Donc chacun fait avec ses moyens. 


Auriez-vous imaginé un jour voir vos œuvres adaptées au cinéma ? Pensiez-vous que votre écriture et vos histoires détenaient quelques qualités cinématographiques ?


Sans aucun doute, et simplement parce que mon écriture est très inspirée du cinéma et des séries ! Le roman est né en partie du visionnage de Mud de Jeff Nichols. Ça commence avec des gamins qui traversent le Mississippi pour aller sur une île, et Leurs enfants après eux commencent par une scène presque identique. Et la structure du roman est totalement sérielle ! Elle est divisée en quatre saisons, et chaque chapitre compte comme un petit épisode avec ses enjeux dramaturgiques locaux. Donc oui, je me rends compte que ça s’y prête. Après, en ce moment je suis en train d’écrire, et je suis obligé de me rappeler de temps en temps que je n’ai pas à écrire pour le cinéma. Il y a certaines choses qui ne peuvent pas être rendues au cinéma, ou qui seront moins efficaces, mais ça n’est pas mon problème. Mon seul problème, c’est d’écrire le livre qui s’exige en moi. Il y a des nécessités qui s’imposent à moi, des choses qui demandent à être qualifiées et qui exigent des mots pour advenir, pour être sauvées de l’oubli ou du flux du temps. Je ne peux pas me dire qu’un passage de ce livre en devenir est moins fort qu’un moment de Leurs enfants après eux, ou qu’il se prête moins au cinéma, sinon je suis cuit. J’essaye de faire de la littérature malgré tout. 


Vous pensez justement souvent en termes de comparaisons vis à vis de vos précédents romans ? 


Beaucoup… Il y a deux hantises concurrentes : la trouille de refaire la même chose, de ressasser, et la trouille de faire quelque chose de tellement différent qu’on en vient à se perdre. C’est difficile de trouver l’équilibre, je suis toujours inquiet. Je  me rends compte que j’ai mes fixettes, que je n’ai peut-être pas tant de choses à dire !  Je ne suis pas un esprit universel. Il y a des choses qui me travaillent, que je dis de livre en livre, presque systématiquement, et que je dirai certainement encore à l’avenir. 


Je me souviens, au moment de la promotion de Connemara, d’une de vos déclarations où vous disiez que l’écriture était pour vous un peu un enfer, un travail ardu et acharné qui n’apportait pas vraiment de réel plaisir… C’est toujours le cas aujourd’hui ? 


C’est encore un peu pareil, oui. J’y prends maintenant un peu de plaisir, plus maintenant qu’avant d’ailleurs, mais il y a une grande angoisse tout le temps. L’angoisse d’être confronté à sa nullité, parce qu’au début c’est souvent nul, et il faut travailler, travailler, travailler sans relâche, pour espérer que ça puisse devenir au moins, à un moment, quelque chose de décent. Tout ça avec l’impression qu’on y arrivera jamais. Ça n’est évidemment pas la mine, mais en tout cas, me concernant, je n’écris pas dans un sentiment d’alacrité de toute puissance. Allez savoir si ça changera un jour.


Pour en revenir un peu à Leurs enfants après eux, la musique joue un rôle clé dans votre roman, et le film a choisi d’y accorder la même importance. Pouvez-vous revenir sur les raisons qui vous ont poussé à en faire un personnage à part entière du roman ? Est-ce seulement un marqueur chronologique ?


C’est ça, il y a le marqueur chronologique, mais aussi l’effet madeleine de Proust. Quand on écrit, on ne fait pas que décrire les choses, on ressent l’effet madeleine : on remonte du passé des ambiances, des climats et des impressions d’une époque disparue. Chez moi, c’est toujours des musiques populaires. L’idée, c’est de montrer que ce qui peut paraître sans noblesse au regard de la culture dite “légitime”, peut contenir une certaine grandeur pour peu qu’on le montre de la bonne façon. Et la musique enfin, c’est des petits signes qu’on sème pour dire quelque chose de ce qu’il se passe dans le récit. Quand le premier baiser se déroule sur “Samedi soir sur la terre”, les paroles doublent le sens de ce que l’on voit. C’est pareil pour les différents chapitres de Leurs enfants après eux, les parties portent les titres de chansons qui racontaient l’époque, mais disaient aussi quelque chose sur le chapitre en soi. « Smells like teen spirit » évidemment pour l’odeur de l’adolescence, « You could be mine » pour le conditionnel… 


Ce n’est pas la première fois que l’un de vos livres est adapté. Je pense Aux animaux la guerre, publié en 2014, qui a été adapté en une série télévisée diffusée sur France 3 en 2018. Mais aussi à votre roman Connemara qui est actuellement en cours d'adaptation cinématographique, avec Alex Lutz à la réalisation… En tant que romancier, qu’est-ce que ça vous fait de voir vos livres adaptés ?


Et Rose Royale est aussi en développement ! Mais tout ça me réjouit beaucoup. Je dis toujours oui aux personnes qui veulent s’approprier mes travaux. Il ne peut y avoir qu’un film, mais par exemple, il y a eu plusieurs adaptations théâtrales et toutes m’ont enthousiasmé. Cela me touche beaucoup que les gens poursuivent en d’autres formes le geste que moi j’ai tenté d’esquisser avec mes romans. Chaque art et chaque artiste a des moyens et des désirs qui lui sont propres, et je suis ravi de savoir que mon travail sert de matrice au travail des autres. D’autant que je suis cinéphile ! Donc que ça soit représenté de cette manière-là m’est d’autant plus important ! J’imaginais Anthony dans ma tête il y a dix ans maintenant, j’étais dans une cuisine en me disant que j’y arriverais jamais, et voilà qu’un jour c’est sur grand écran devant des centaines de personnes. C’est quand même assez vertigineux quand on y pense. 


Finalement pour vous une adaptation réussie, c’est davantage une ré-appropriation qu’un simple copié-collé ? 


Une bonne adaptation, c’est une adaptation qui donne un bon film ! Sa qualité ne passe pas nécessairement par une totale loyauté à l'œuvre initiale. Je pense qu’on peut trahir l’objet qu’on adapte, mais en l'occurrence, l’adaptation de Leurs enfants après eux me semble assez proche du roman que j’ai imaginé. Il y a plein de films que j’adore qui trahissent le livre qu’ils adaptent, et je les aime ainsi. 


Il y a des adaptations qui ont beaucoup fait parler. Je pense par exemple à  Dune de Frank Herbert, qui a  beaucoup divisé les spectateurs entre les adeptes de la ré-appropriation de Lynch et l’hommage mythique et mythologique de Villeneuve au roman de base. 


Et bien justement je préfère largement l’adaptation de Lynch ! Je trouve le film meilleur, tout simplement. Ce sont des choix de metteurs en scène après, qu’ils trahissent ou non le texte de base importe peu tant qu’il n’y pas de contresens énormes, on ne peut pas faire un film de droite avec un livre de gauche évidemment ! 


Enfin, le film a-t-il éclairé pour vous certains pans de votre histoire dont vous n’aviez pas conscience jusqu’ici ? Est-ce que le rôle d’une bonne adaptation en fin de compte n’est pas de dévoiler tous les ressorts d’une œuvre que nous ne soupçonnons pas dans son format originel ? 


C’est une bonne question ça… Je ne sais pas en fait. Peut-être pas, mais une chose est sûre, c’est qu’en le voyant, je me suis rendu compte que ce sur quoi je travaillais aujourd’hui était déjà là. Le roman que j’écris en ce moment parle de certaines choses, et le visionnage du film m’a fait rendre compte que ce dont je parle aujourd’hui était déjà là avant. Le film donne davantage corps à ces choses que dans mon souvenir de Leurs enfants après eux. En regardant le film des frères Boukherma, j’ai visualisé une partie de ce que je suis en train de faire aujourd’hui. Dans le rapport des pères et des fils notamment. Vous savez, quand on écrit un roman, le roman est en avance sur nous. Il contient plein de choses dont on n’est pas conscient, il est plein de sujets qu’on ignore, d’un inconscient à travailler… Et il y a des choses dans Leurs enfants après eux qui préfiguraient Connemara, qui préfigurent même mes travaux actuels. Quand je suis allé voir le film avec le souci de mon livre actuel, j’ai aperçu les traces de ce que je suis en ce moment même en train d’écrire. C’est très troublant. 


Leurs enfants après eux de Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma, avec Paul Kircher, Angelina Woreth, Sayyid El Alami. En salle le 4 décembre.

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